Il n’y a pas d’âge pour changer d’emploi
La mobilité n’est pas réservée aux juniors. Quel que soit votre âge,vous pouvez trouver un poste dans une autre entreprise que la vôtre. À chaque âge ses motivations et ses projets.
La chute est nette. L’indicateur de mobilité des managers établi par le cabinet Deloitte et le site nomination.fr a chuté de 28 % en 2008 à 21 % en 2013, un niveau qui a stagné ces quatre dernières années. L’incertitude économique est passée par là, réduisant le nombre d’offres mais aussi celui des volontaires à un changement de poste. Si la mobilité est moins aisée, elle n’est pas devenue impossible, loin s’en faut, et ce, quel que soit votre âge, pourvu que vous respectiez quelques règles et connaissiez les chausse-trappes qui vous attendent. Avant d’envoyer votre CV et votre lettre de motivation, faites le point sur votre situation, vos envies et vérifiez qu’elles coïncident avec les attentes du marché. Sans oublier que tous les cas sont particuliers et qu’il n’existe pas de carrière toute tracée.
Patrick CECLAREK
56 ans, ancien responsable de projet chez un équipementier, aujourd’hui manager de transition chez H3O
Quand et pourquoi avez-vous changé de poste ?
J’ai passé vingt-cinq ans dans le secteur automobile. Dans mon dernier poste que j’ai quitté en 2011, je faisais de la gestion de projet pour un équipementier suédois. Cette entreprise a été cédée par l’actionnaire. Le nouveau propriétaire m’a proposé de rester, mais comme j’étais en désaccord avec sa stratégie, je n’ai pas voulu continuer dans ces conditions. Cela aurait été contraire à ce que je venais de faire pendant toutes ces années.
Avez-vous hésité, étant donné la situation difficile de l’emploi pour les quinquagénaires ?
Pas vraiment, même si je savais qu’à 53 ans trouver un emploi est difficile parce que les entreprises estiment que vous coûtez cher. L’âge a aussi des avantages : les enfants sont élevés, j’avais réalisé certains investissements personnels, si bien que l’argent n’était pas mon moteur. Je me suis plutôt demandé quelle pouvait être ma valeur ajoutée pour une entreprise. Le secteur automobile reste à la pointe en matière de méthodes de fabrication, de gestion de la qualité… Cette expérience pouvait servir ailleurs.
Que faites-vous aujourd’hui ?
Je suis manager de transition. Je ne connaissais pas bien ce statut. J’ai pris rendez-vous avec le cabinet H3O. À la fin de l’entretien, j’ai signé pour ma première mission. Je travaille à 80 % pour une start-up à laquelle j’apporte ma rigueur et mon savoir-faire. Le reste du temps, je fais du développement commercial pour H3O.
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Janvier 2014